A y est, c'est fait, pfiouf ça prend du temps tout ça
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Le sexisme est, c’est bien connu, une chose horrible dont les doigts crochus s’accrochent à tous les pans de notre société depuis la musique au cinéma et même, tristement, aux jouets des enfants. Nous les avons tous rencontrés ces objets agressifs ; les caddies pour enfants, les cuisines miniatures, les faux aspirateurs et les pires de tous, les poupées bébé ! Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles avec des couches, des tétines et des poussettes minuscules. Ils parlent, ils hurlent, ils pleurent, etc… en fait certains des modèles les plus chers sont presque aussi répugnants que les vrais bébés. Quelques individus et groupes virent ces jouets comme des outils d’endoctrinement précoce. Ils crurent que ce que certains ne voyaient que comme des jouets innocents étaient en réalité des outils, conçus pour former les petites filles à devenir des mères et des femmes au foyer.
Vous et moi, mes amis, savons que la place d’une femme est évidemment à la maison. Elles sont capables d’élever et de prendre soin, elles sont organisées mais au bout du compte elles restent très inférieures à la force puissante et dominante qu’est l’homme. Cette vérité ayant été perdue par la société, rapidement des clameurs demandèrent des actions pour faire bouger les choses. Les petites filles devaient pouvoir prétendre à un futur plus solide, et pour ça elles avaient besoin de jouets pour les aider à rejoindre la force de travail, dans le monde des affaires et finalement dans un monde d’égalité des sexes. Mais quelle carrière leur proposer ? Monter des rivets sur des carcasses de bateau ne semblait plus aussi nécessaire qu’auparavant et personne ne semblait avoir envie de travailler dans les mines de sel. Finalement, la réponse fut trouvée et ce fût un choix évident. Le futur des travailleuses résidait dans le secteur en plein essor de l'élevage des chevaux ! Aucun job n’aurait été mieux adapté pour les femmes que les chevaux. Leur brosser les crins, les monter, les nourrir de morceaux de sucre et bien entendu, en faire des steaks !
(ndT : bon là j’hésite entre ce sens là qui me semble le mieux dans le contexte Far West et « se dépêcher d’en faire des orphelins » car un dogie est un veau séparé de sa mère avant le sevrage en dialecte Far West)(Attendez, un « dogie » est-il une vache ou un cheval ? Ou peut-être est-ce un chien ? Hmmm)
Quelque soit le point de vue adopté, les chevaux étaient la réponse. Grâce à sa mainmise de fer sur le Congrès et le fait que plusieurs compagnies de jouets étaient à sa botte, le Président Jimmy Carter fit voter une loi sur les jouets d’urgence afin que tous les fonds du gouvernement aillent à la toujours toute puissante branche Jouets en Plastique du Gouvernement Fédéral.
Le design, les prototypes et la production à la chaîne qui suivit auraient fait un film d’actualité des années 50’s en noir et blanc formidable et le résultat en fut la création de l’or en plastique. Une série de jouets que j’aime à nommer Mon Petit Poney. Mon Petit Poney déferla sur le monde comme un ouragan et devint instantanément la gamme de jouets multi-colorée dérivée d’un dessin animé la plus populaire en Amérique. Les petites filles, partout dans le monde, n’en avaient jamais assez et bientôt les services marketing en prirent note. On vit bientôt apparaitre des boîtes à déjeuner Mon Petit Poney, des cartables Mon Petit Poney, des vélos Mon Petit Poney, des ponceuses à courroie Mon Petit Poney, des briquets Mon Petit Poney pour allumer vos cigarettes Mon Petit Poney ! Je pourrais continuer à l’infini (et être de plus en plus ridicule). Et oui, chers lecteurs, c’était quelque chose à voir et contrairement à tous les autres programmes gouvernementaux, il eût exactement le résultat escompté. Des filles de partout, grâce aux jouets, se prirent de curiosité et d’affection pour les vrais chevaux, soudainement les inscriptions des étudiantes dans les universités équestres firent un énorme bond en avant et le recrutement des jeunes femmes dans les formations de bookmakers en courses de chevaux atteignît un niveau sans précédent. En l’espace de 12 ans, les femmes contrôlèrent quasiment tous les aspects de l’industrie du cheval depuis les programmes de saillie jusqu’à la transformation en glue Elmer et ce fut un sacré changement. Les femmes appliquèrent tout ce qu’elles avaient appris grâce à Mon Petit Poney à leur nouveau domaine d’expertise … avec des résultats mitigés.
Si les chevaux devinrent des individus distincts avec quelque chose de spécial à offrir et leur propre manière d’apporter de la joie dans le monde, tout n’était pourtant pas tout rose dans les rangs. La décision de teindre tous les chevaux en rose, bleu layette ou saumon, de les recouvrir de paillettes et de placer une adorable marque individuelle sur chacun des flancs du cheval ramena l’industrie du rodéo des décennies en arrière. Les nobles tournois de joutes des festivals de la Renaissance étaient devenus des spectacles de batifolages délicats et précieux. Finalement, le Conseil des Experts Équestres Féminins réalisa son erreur. Il décida que les chevaux n’avaient pas besoin d’être exactement comme Mon Petit Poney, de toute façon leurs yeux n’étaient pas assez grands et les cornes ne cessaient de tomber des « licornes ». Les hommes et les femmes décidèrent qu’ils pouvaient travailler ensemble, et qu’aucun genre ne devait se prévaloir d’un domaine particulier dans la force de travail des USA ! Il y avait de la place pour tout le monde ! Et depuis cette sombre époque, les femmes ont prouvé qu’elles pouvaient être de merveilleuses membres productives de la société en tant qu’infirmières, enseignantes, secrétaires et bibliothécaires ! J’ai vécu ma vie pensant que l’infiltration de Mon Petit Poney dans le tissu même de notre culture était révolue. Cette année j’ai fait la découverte à la fois choquante et terrifiante que les poneys sont de retour !
A cause de mon dévouement sans fin envers et la société dans son ensemble (et surtout pour ma propre tranquillité d’esprit
(ndT : je sais qu’il n’a pas écrit peace mais piece mais je vois pas ce que ça peut être d’autre)), Je décidai de risquer ma peau et commencai la tache titanesque d’enquêter sur ces « New Ponies On The Block »
(ndT : qui veut dire les nouveaux poneys du quartier, mais pour les moins de 25 ans c’est une référence au boys band « New kids On The Block » dont le dernier single en « duo » avec les BackStreet Boys, autre boysband toujours pour les moins de 25 ans, « Don't Turn Out The Lights » est pas mal du tout). Je savais ce que je devrais accomplir afin d’entrer dans le cœur du problème et trouver ce que ces barbares de chevaux nous réservaient et dans quelle genre de troubles ils avaient prévus de nous faire plonger, je devrais regarder leur propagande. J’aurais à regarder un épisode de My Little Pony: Friendship is Magic. Je dois être honnête, l’effet puissant qu’engendra Mon Petit Poney sur moi ne peut-être décrit au mieux que par de la confusion. Premièrement le dessin animé n’a rien avoir avec le fait de former des petites filles dans l’expertise des soins aux chevaux… En réalité, les humains n’apparaissent même pas dans le DA. A la place, il y a un monde entièrement régi par les chevaux. Les habitations, meubles, équipements humain ont tous été adaptés pour les chevaux. Même en écartant l’idée d’« une planète où les Humains auraient évolués en Poneys », on peut que se demander, si les créateurs des Mont Petit Poney G4 n’essayent pas de laver le cerveau de notre jeunesse afin de les acclimater à un futur sinistre, esclave du complexe militaro-industrial, alors que veulent-ils ? Une autre chose étrange est le titre… « l’Amitié c’est Magique ». D’une part j’ai toujours considéré que l’amitié et l’humanité en général devaient être évitées et rejetées à tout prix. En plus, à part dans le film « Dangereuse Alliance »
(ndT : et on sait comment ça finit dans le film…, enfin les plus de 25 ans évidemment ), je n’ai jamais rencontré de situation dans laquelle l’amitié puisse être magique.
Très vite, il devint clair que regarder un épisode de ce mystérieux dessin animé ne permettrait pas de suffisamment révéler la vérité cachée derrière l’animation flash. Je devrais retourner sur la brèche et regarder un épisode de plus. Très vite, j’avais regardé 5 épisodes et étais bien parti pour en regarder plus (en tant que journaliste d’investigation). Je m’inquiétai de ne pas pouvoir saisir toute la portée de l’expérience MLP, je recrutai donc certains de mes amis les plus proches (un beau ramassis de scientifiques fous et de cruels super vilains). Je rassemblai ces vicieux titans de l’inconnu, ces monstres vivants au cœur noir, dans la pénombre de la nuit tombante et ensemble nous fîmes… des soirées visionnage Mon Petit Poney… où nous paressâmes dans une sinistre jubilation cauchemardesque regardant un dessin animé, et mangeant vicieusement des cookies en forme de poney arrosé de punch aux fruits.
Nous regardâmes épisodes sur épisodes et pourtant j’étais toujours incapable de découvrir le secret que je savais résider sous la surface… Je devais creuser plus profondément. J’infiltrai un marché secret connu par certain sous le nom d’e-Bay. Je fis l’acquisition d’une partie de l’uniforme, facilement trouvable parmi les plus sauvages des fans de l’émission ou « bronies » comme on les appelle dans cet autre monde insaisissable. Pendant que j’y étais, je pris également un haut à capuche Poney et 2-3 chemises, afin de vous savez quoi, m’aider à découvrir la vérité. Si, à ce point, certains d’entre vous commence à s’imaginer qu’en fait j’AIME ce dessin animé, je suis outragé ! Je suis une professionnel-retroïst-reporter-loup-garou-auteur-super méchant…scientifique et j’ai ma dignité. Avec la plus grande dignité, je m’abonnai à un flux RSS en ligne qui donnait à ses lecteurs les dernières infos géniales et évènements du sensationnel monde de PonyVille. Je commençais à en savoir plus, mais creuser encore un peu plus ne pouvait pas faire de mal.
Tout en accumulant les preuves que j’obtenais lors de ma recherche, je réalisai quelque chose d’intéressant. Alors que le dessin animé prône les vertus de l’amitié et de la tolérance, les fans de l’émission sont parmi les personnes les plus promptes à juger les autres que j’ai jamais rencontrés, prêt à sauter directement aux conclusions à propos de quelqu’un au premier abord. La preuve ; j’avais fait l’acquisition d’un pass de 4 jours pour une convention nationale sur Mon Petit Poney et quelques minutes à peine après avoir franchi les portes, les autres participants m’avaient collé l’étiquette de fan. Il me faut préciser, dans des termes n’admettant aucun doute possible que parce que j’étais à une convention portant une perruque osée arc-en-ciel et des fausses ailes ne veut pas dire que j’aime Mon Petit Poney ou attends avec une anticipation insupportable l’arrivée de nouveaux épisodes sur mon magnétoscope.
Je sens que même vous, mes loyaux fidèles du culte du CooCoo Cola
(ndT : une marque de Cola aux US), avez profité de l’opportunité de cet article pour m’accuser (même si sans le dire) d’être un fan ou un brony. Et bien permettez-moi de vous dire que ce n’est pas vrai. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser je dois finir d’écrire mon rapport sur ce parchemin, permettre à mon fidèle acolyte dragon de le faire engloutir par son souffle enflammé et ainsi de l’envoyer dans une envolée de fumée au château de Princesse Retroïst-Celestia. Une fois mon travail accompli, je vais me faire un visionnage marathon de la saison de MLP sur une des cassettes VHS que j’ai enregistrée. Et pendant ce temps, je veux que vous pensiez à ce que vous avez fait et à quel point vous m’avez mal jugé.
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le barême pour déterminer à quel point vous êtes un brony peut-être demain